A Girmont, c'était une garderie

A Girmont, avant que ce soit arrêté, c'était une garderie déguisée. Aucun intérêt. La Commune n'avait pas et n'a pas mis les moyens en face et je ne la blâme pas. De surcroît cela fût un casse-tête avec les activités que les enfants faisaient en fin d'aprés-midi dans les clubs sur Thaon par example.
Dans ces conditions , pas de regrets pour ma part

En tant qu'ancien animateur socio-culturel, je ne peux que déplorer l'arrêt de ces ateliers. Ces activités peuvent faire découvrir des activités aux enfants et pourquoi pas cultiver de nouvelles passions. Ce que je regrette par dessous tout c'est que les principaux intéressés (les enfants) n'aient pas été consultés pour cet arrêt. L'arrêt des Nap s'est fait, dans notre commune, sur fond de scolarité en 4 jour ou 4 jours et 1/2. On aurait très bien pu les prolonger en semaine de 4 jours. Le coût, n'était pas si élevé que çà, et quand on peut mettre 1.2 M € dans l'aménagement d'un trou avec de l'eau, on peut espérer avoir des crédits pour l'ouverture aux activités sportives et culturelles. Ce n'es pas parce que c'était mal organisé qu'i faut en regretter l'idée.

Bonjour,

en toute franchise, nous n'avons pas été mécontents de l'arrêt des NAP.
A l'époque, ma fille était scolarisée à l'école primaire du centre et mon fils à l'école maternelle du centre.

Concernant les activités proposées à l'école primaire, les retours concernant l'organisation et les activités proposées n'étaient pas trés positifs.
Pour exemples : atelier couture (1 pompon réalisé par heure de NAP pendant 6 semaines)
, atelier basket (l'intervenant était de manière continue sur son portable, assis dans les gradins, les enfants étaient livrés à eux mêmes, ce qui a d'ailleurs conduit à certains débordements). Ma fille n'avait plus envie d'y aller à la fin.

Concernant l'école maternelle, les ATSEM ont dû gérer ces temps, sans aucuns moyens spécifiques attribués par la commune pour la mise en place de petites activités.
Les enfants devaient se lever le mercredi, étaient plus fatigués pour 45 minutes de garderie par jour.

Nous nous sommes également aperçus que les activités proposées sur les 3 groupes scolaires n'étaient pas identiques.

J'ai bien conscience aussi que les communes ont dû gérer seules la mise en place de cette réforme et que cela n'a pas été forcément facile selon les moyens de chaque collectivité (budget, infrastructures, personnel et bénévoles).

Bonjour,

Ayant été animateur des TAP durant leur quatre années d'existence, je fus aux premières loges lors de leur mise en place, leur fonctionnement et leur fin.

Je suis intervenu sur les quatre écoles de la commune, d'enfants du CE2 au CM2, afin de leur proposer l'activité de développement informatique, alors appelé « codage informatique », consistant concrètement à leur enseigner la création d'un site internet. Je dis bien « enseigner », car selon moi, ces TAP doivent s'inscrire dans le cursus pédagogique de l'enfant. À l'origine, la commune l'avait d'ailleurs présenté comme cela, malheureusement, avec le temps, ce fut de moins en moins mis en application.

Je pense que les raisons de cet échec furent nombreuses :
› manque de temps pour leur mise en place par les Élus
› mauvaise présentation faite aux enfants, aux parents et au corps enseignant
› difficulté à recruter du personnel compétent
› implication trop légère de certains animateurs
› moyens mis en oeuvre insuffisants
› pseudo-sondage d'arrêt totalement tronqué, avec les inconvénients bien mis en avant.

Au départ, il était question de demander l'avis des enfants pour l'activité effectuée. Toutefois, cela n'a pas pu être suivi, car celles « ordinaires », telle que le foot, étaient très demandées. Et un enfant pas intéressé par ce qu'il fait n'est pas attentif et peut devenir difficile à « gérer ». C'est là que la compétence de l'animateur se voit, et effectivement, certains d'entre-eux ne l'étaient pas. Pour ma part, j'ai eu à gérer des cas très difficiles, mais j'ai toujours gardé en tête que l'enfant était là pour apprendre quelque chose tout en s'amusant, hors du cadre purement éducatif et scolaire. Et je pense que certains animateurs ne l'ont pas compris, tout comme les instituteurs et parents.

De la même manière, la commune et nous, animateurs, avons eu du mal à gérer l'école de Girmont, à cause de la spécificité des horaires et des locaux. Alors que dans les trois autres écoles, les lieux d'activité étaient directement sur place, en séance de 1h30, à Girmont, la séance durait 1h, en devant y intégré le déplacement jusqu'à la salle (par exemple, j'y faisais l'activité d'informatique dans la salle de cantine). Tant et si bien que le temps effectif n'était que de 45min.

Concernant la fatigue, je pense que c'est un faux débat, ou en tout cas, une « excuse » pour l'expliquer. Je suis moi-même papa de deux enfants, scolarisés à Bouxières. Ils ont vécu la période avec TAP (à l'école d'Igney) et la période sans. Nous n'avons absolument pas vu de différence. Et pourtant, ils pratiquent chacun un sport et sont inscrits à l'EIM de Thaon (chorale, solfège et un instrument pour l'un, orchestre, solfège et deux instruments pour l'autre). Toutefois, ils sont au lit pour 20:00 chaque soir, avec une rallonge à 21:00 le mardi et samedi. Alors oui, c'est une certaine discipline pour eux comme pour nous, mais ils sont pas fatigués, et ne l'étaient pas plus avant lorsque la semaine était de 4 jours ½ .

Ces activités continueront toujours de faire débat. Toutefois, je crois qu'en s'en donnant les moyens, une possibilité existe pour qu'elles apportent un regard nouveau à l'enfant sur lui-même, ce qu'il est capable de faire et d'apprendre et sur l'encadrement pédagogique qu'il reçoit, et aussi à nous, adultes, sur la place que nos enfants ont pour l'avenir de la commune et la société en générale.